Parmi les risques soulevés par Robert O'Brien, la fragilisation des données des services de renseignement, des informations nucléaires ou encore des données de santé des citoyens anglais. Reprenant les accusations d'espionnage, le conseiller considère 'choquant' que le choix d'un partenariat avec Huawei au Royaume-Uni puisse être considéré comme un accord commercial. Selon lui, il s'agirait d'une question de sécurité nationale. 

Pour se prémunir de ces risques, le gouvernement avait d'abord suggéré un partenariat avec Huawei sur le réseau périphérique. Une précaution jugée cosmétique par les américains. Ainsi, c'est une frontière floue entre réseau central et réseau périphérique qui aurait amené l'Australie à se passer de leurs services.

Réaction en chaîne

Si un accord entre le Royaume-Uni et l'équipementier inquiète, c'est notamment en raison de la participation du pays à la Five Eyes Intelligence Association. Le groupe, qui rassemble les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, constitue une alliance de renseignements traitant des données critiques, de l'ordre de l'anti-terrorisme ou de la défense. Entre ses membres, un accord de libre-accès aux informations collectées. Les états craignent donc de voir la société accéder à leurs données à travers le Royaume-Uni. 

Des enchère à plus d'un milliard de livres

La 5G est proposée sur des zones réduites par les opérateurs Vodafone, Three, British Telecom et O2. Les enchères pour l'attribution des fréquences avaient atteint un montant de 1, 356 milliards de livres sterling, contre une estimation à 63