Hollande prend en main le dossier Alstom

Hollande prend en main le dossier Alstom

Le président de la République a organisé aujourd'hui à l'Elysée une réunion interministérielle consacrée à l'annonce de la fermeture de l'usine belfortaine d'Alstom, avec pour ambition de sauver le site.

Publié le 12-09-2016 par Bertrand Dampierre

Réunion au sommet

 

Dès 8 h 30 ce matin, François Hollande commençait à présider une réunion au sommet, en présence de Manuel Valls, Michel Sapin, du nouveau secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue, et de celui des Transports, Alain Vidalies. Martin Vial, de l'Agence des participations de l'État (APE), était également présent.

Au programme de cette réunion, la décision d'Alstom de fermer le site de Belfort, son site historique, où ont été fabriqués aussi bien la première locomotive à vapeur que tous les TGV actuellement en service. 

Ce dimanche, Manuel Valls avait déjà donné quelques idées de la façon dont le pouvoir appréhendait ce dossier de fermeture, en répondant aux questions des médias : « La méthode employée par Alstom est inacceptable. Nous l'avons dit cette semaine aux dirigeants d'Alstom », avait-il martelé avec vigueur et détermination.

 

Sauver Belfort

 

La détermination de François Hollande semble encore plus grande, puisqu'il a affirmé à l'occasion de cette réunion son ambition de sauver le site d'Alstom à Belfort. Sur le perron de l'Elysée, le ministre de l'Économie Michel Sapin a déclaré aux micros des journalistes présents : « le président de la République a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort, les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues. C'est à cet objectif-là que nous allons travailler, avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d'Alstom et avec l'ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d'assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d'Alstom à Belfort ».

La tâche sera néanmoins ardue, car, si l'État est actionnaire d'Alstom, il n'est qu'un actionnaire minoritaire. Mais il dispose également d'un moyen indirect de sauver l'usine : la commande publique de la SNCF intervient trop tard par rapport au calendrier d'Alstom. Pourtant, les commandes à venir pourraient sauver le site. Il va donc falloir que l'État parvienne à retarder la fermeture de l'usine de Belfort, pour que la commande de la SNCF puisse sauver le site in extremis.

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