Hervé Morin : « Être là où l'Etat n'est pas ou pas assez »

Morin elu a la tete des regions, veut rencontrer philippe

ENTRETIEN. Le président de la Région Normandie participe au premier débat du cycle « Transformons la France » organisé par La Tribune, qui sera retransmis depuis le siège du groupe Lemoine dans l'Orne, ce 15 avril. L'occasion, pour lui, de faire le point sur le climat économique de la région la plus industrielle du pays et d'évoquer son plan de relance dont le montant s'élève à un demi-milliard d'euros.

Publié le 15-04-2021 par Nathalie Jourdan

LA TRIBUNE  : Il est à craindre que certains territoires mono-activité ne sortent essorés de la crise sanitaire. Quel regard portez-vous sur la situation en Normandie ?

HERVÉ MORIN : Il existe une grosse part de casse invisible qu'il est encore difficile de percevoir mais les indicateurs de la Banque de France montrent des perspectives encourageantes dans certains secteurs manufacturiers fortement représentés ici comme l'agroalimentaire, la chimie ou encore la pharmacie où 300 millions d'euros d'investissement sont annoncés. Contrairement à d'autres régions, je pense au bassin toulousain par exemple, on ne déplore pas de casse gigantesque dans une branche ou une autre parce que le tissu économique est plus diversifié. J'ai même de sérieux espoirs de reprise pour des entreprises industrielles qui étaient en difficulté avant la crise comme la Chapelle Darblay, Vallourec ou Manoir Industries. Nous avons aussi la chance de disposer d'un ressort de croissance avec les énergies renouvelables et, je l'espère, avec l'implantation d'un second EPR à Penly.

Après le « quoi qu'il en coûte » d'Emmanuel Macron, vous avez lancé, à l'automne dernier, un plan de relance de 515 millions d'euros. Quelle est sa philosophie ?

Pour préparer la relance, encore fallait-il que les entreprises restent debout. C'est pourquoi nous avons cherché d'abord à préserver ce qui pouvait l'être. Nos dispositifs ont d'ailleurs été rebaptisés « Résistance » pour incarner cette volonté. J'ai ensuite demandé aux ser

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