Heineken veut supprimer 8000 postes
Très fragilisé par la crise sanitaire, le numéro deux mondial de la bière envisage de supprimer 8000 postes à travers le monde.
Publié le 11-02-2021 par Esther Buitekant
Des résultats annuels en berne
Heineken a subi de plein fouet la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Avec la fermeture des bars et des restaurants, le brasseur néerlandais a vu ses résultats s'écrouler en 2020 avec une perte nette de 204 millions d'euros, contre un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros l'année précédente. 'La pandémie de Covid-19 et les mesures gouvernementales continuent à avoir un impact sur nos marchés et notre activité', a déclaré le groupe dans un communiqué, décrivant 2020 comme 'une année de rupture et de transition sans précédent'. Pour faire face à la crise et avec des ventes en recul de 17 % à 23 milliards d'euros, le numéro deux mondial de la bière a annoncé la suppression de 8000 postes, soit 10 % de ses effectifs. Des suppressions qui concernent le monde entier, y compris le siège social du groupe à Amsterdam.
Le groupe mise sur une reprise de la croissance d'ici deux ans
Les résultats du brasseur ont été particulièrement désastreux en Europe où moins de 30 % de ses points de vente étaient actifs fin janvier. La vente de bière a diminué de 40 % en Europe et bien sûr les régions les plus touchées par la pandémie sont celles qui affichent les plus fortes baisses. Le Mexique et l'Afrique du sud ont également été lourdement affectés par ce ralentissement des ventes. Avec son nouveau plan stratégique, baptisé 'Evergreen', Heineken espère réaliser deux milliards d'euros d'économies d'ici à 2023 et table sur une amélioration du marché en 2021 et 2022 lorsque les bars et restaurants pourront rouvrir, avec un retour à la croissance d'ici 2023.
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