Dans la cour des grands

Sixième groupe de communication mondial, Havas a réussi au troisième trimestre 2014 à surpasser certains leaders mondiaux sur le plan de la croissance organique. Avec une croissance de 6 % ce trimestre et 5,8 % sur les trois premiers, le groupe dirigé par Yannick Bolloré fait mieux que le leader du secteur, WPP (3%), mieux que Publicis, le troisième groupe mondial (1 % seulement), mais moins bien que le n°2, Omnicom (6,5 %). Le tout sans prendre ne compte les variations liées à des taux de change peu favorables, qui représentent un manque à gagner de 22 millions d'euros.

Une croissance mondiale

Cette croissance est remarquable dans la conjoncture actuelle, car « Havas est en progression dans toutes les régions du monde », comme l'a précisé son Président. Toutefois, il existe des disparités régionales réelles. La zone Asie-Pacifique est bien entendu la locomotive, avec 9,5 %. En Amérique latine, elle est de 4 %. En Amérique du Nord, après une période d'incertitudes, notamment aux Etats-Unis, à cause des déboires de l'agence Arnold, la situation s'est redressée et la croissance est de 4,7 %. En Europe, la hausse de 8 % du second trimestre se poursuit, mais moins fortement (+6,7 %), sauf au Royaume-Uni, où la croissance atteint 8,7 %.

Des performances en France aussi

La situation est toutefois moins reluisante en France, avec un marché de la publicité stagnant et déprimé. Mais là encore, Havas surpasse ses concurrents direct, notamment grâce aux contrats décrochés par BETC et Havas Paris : Schneider, Total et EDF notamment. Yannick Bolloré peut affirmer sa fierté : « Alors que les trois quarts de nos concurrents se situent entre 0 % et 1 % de progression, nous atteignons presque 3 % sur un marché atone ! ».