Guerre en Ukraine : quand le besoin de gaz russe et l'inflation limitent les sanctions européennes

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L'arme atomique représentée par l'exclusion de la Russie du système de transactions financières internationales (SWIFT) n'a pas été retenue à l'issue des discussions des responsables européens. Un choix qui traduit leur refus d'avoir une nouvelle crise énergétique, facteur de soutien à une hausse de l'inflation.

Publié le 26-02-2022 par Robert Jules

A défaut d'un soutien militaire, les pays de l'Union européenne (UE) ont imposé des sanctions à la Russie en rétorsion à son invasion armée de l'Ukraine qui visent d'abord le portefeuille. L'objectif assumé est de "couper tous les liens entre la Russie et le système financier mondial", a affirmé ce vendredi le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire, avant une réunion avec ses homologues européens sur le sujet à Paris.

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Pourtant, si elles se voulaient "dévastatrices", selon le mot employé au G7, elles ne sont finalement pas maximalistes, puisque la Russie n'a pas été exclue du fameux système interbancaire Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), cette messagerie sécurisée qui facilite les transactions de montants importants entre les banques.

L'entreprise Swift, une coopérative privée basée à Bruxelles, soumise au droit belge et européen, regroupe 11.000 établissements bancaires dans 200 pays. Elle joue le rôle d'intermédiaire informatique entre deux banques adhérentes, sans opérer le transfert de fonds elle-même. Mécaniquement, un bannissement du réseau Swift rend beaucoup plus difficile à une banque de mener des transactions internationales et, par conséquent, de financer le commerce international, surtout dans la zone OCDE. Or, selon le site de l'association nationale russe Rosswift, la Russie est le deuxième pays après les États-Unis en nombre d'utilisateurs de ce

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