Guerre en Ukraine : le malaise des candidats pro-russes

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OPINION. La dynamique des candidats pro-russes repose sur d'autres facteurs que les questions internationales. Par Guillaume Lagane, Sciences Po.

Publié le 01-03-2022 par Guillaume Lagane

L'assaut russe sur l'Ukraine a surpris la plupart des Occidentaux mais cette « surprise stratégique » a surtout été forte chez les candidats à l'élection présidentielle de 2022 ayant tenu dans le passé des propos ambigus pro-russes : on pense en particulier à Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), Marine Le Pen (Rassemblement national) et Éric Zemmour (Reconquête !).

Tous avaient attribué la dégradation de la situation à la « propagande américaine » bien plus qu'aux agissements de Vladimir Poutine. Le choc du réel n'en a été que plus violent et, pour certains analystes, le conflit marque un tournant, non seulement dans l'histoire contemporaine de l'Europe, mais plus localement dans la campagne présidentielle française, renforçant, dans une période d'incertitude, l'équipe en place du sortant Emmanuel Macron. Il est possible toutefois que ce choc soit très mesuré pour les candidats pro-russes.

Une question rhétorique

La dynamique des candidats pro-russes repose sur d'autres facteurs que les questions internationales. Contrairement aux pays d'Europe orientale, où la menace russe apparaît très concrète, la France demeure protégée par sa géographie. Les risques d'invasion de son territoire ont disparu avec la défaite de l'Allemagne en 1945 et le changement de politique allemande observé actuellement - exportation de matériels de guerre vers l'Ukraine, financement de l'achat d'armes par l'Union européenne, des initiatives jusque-là inconcevables pour le pacifisme allemand - ne r

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