Grève très suivie chez Easyjet

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Les personnels navigants commerciaux d'Easyjet protestent contre leurs conditions de travail. Très suivie, la grève contraint la compagnie low-cost à annuler de nombreux vols.

Publié le 26-12-2014 par Aglaé Derouen

Un affront fait aux salariés

 

Le moins que l'on puise dire, c'est que contrairement à Air France, la culture de la grève n'est pas inscrite dans l'ADN d'Easyjet. L'appel lancé par les syndicats majoritaires chez les personnels navigants commerciaux (PNC) de la compagnie low-cost, l'UNAC et le SNPNC-FO, est donc d'autant plus remarquable et traduit un mécontentement profond chez la salariés, qui trouve sa source dans plusieurs motifs.


Tout d'abord, le premier sujet, celui qui a vraisemblablement mis le feu aux poudres, tourne autour de la question des bonus et de l'actionnariat salarié. Habituellement, chaque année, les personnels d'Easyjet reçoivent l'équivalent de deux semaines de salaires en actions, auquel vient éventuellement s'ajouter un bonus équivalent à deux autres semaines en cas de bons résultats de l'entreprise. Easyjet à récemment publié des résultats excellents, en hausse de plus de 20 %, mais ceux-ci ne se sont pas traduits par un bonus. Bien au contraire, l'actionnariat salarié a été amputé de 25 %. Cet affront fait aux salariés a ravivé les tensions déjà existantes sur d'autres sujets, à commencer par celui des conditions de travail, et des plannings.

 

 

De mauvaises conditions de travail

 

Les conditions de travail sont en effet plus dures chez Easyjet que chez Air France. Les rotations y sont plus courtes, et les tâches à accomplir plus nombreuses et plus diverses. Exemple emblématique, c'est aux PNC qu'il revient entre deux vols de nettoyer l'ensemble de la cabine de l'appareil, et ce en moins de 30 minutes. En outre, les plannings des salariés sont soumis à de nombreux et imprévisibles changements : un PNC peut en effet voir son emploi du temps mensuel modifié vingt fois dans un seul et même mois, ce qui rend impossible toute organisation, voire toute vie de famille. Enfin, lors du début des négociations salariales avec le directeur général, M. Braccheta est arrivé autour de la table avec une « enveloppe ridicule », qui a ajouté au mécontentement général.


Dans ces conditions, l'appel à la grève des syndicats a été entendu. Pour l'instant, 17 % des vols d'Easyjet ont été annulés dans l'hexagone ce vendredi.

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