Grève inédite chez BPCE
Une grève unitaire et suivie frappe les services et les agences des banques du groupe BPCE. Le mouvement dénonce un management par le stress et la souffrance des salariés.
Publié le 24-03-2015 par Emilie Huberth
Premier mouvement social depuis la création
Depuis que le Groupe BPCE existe, c'est la première fois qu'il est confronté à un mouvement social. Et celui-ci prend une ampleur toute particulière, qui il a permis de réaliser l'unité syndicale, dans un groupe où la structure est peu propice à l'union et aux actions coordonnées, avec plusieurs banques et réseaux bancaires différents, et en plus des structures de caisses régionales. Chez Natixis, au Crédit Foncier, dans les Banques Populaires, et les Caisses d'Epargne, les salariés sont donc aujourd'hui en grève.
L'intersyndicale a tenu à se mobiliser contre la dégradation manifeste des conditions de travail que vivent au quotidien les salariés : un réel sous-effectif, une politique salariale peu motivante, pression commerciale trop forte, stress permanent, et un management qualifié de « vexatoire » y sont pour beaucoup.
Nombreux débrayages
Les personnels auront donc débrayé aujourd'hui pendant plusieurs heures, occasionnant même des fermetures temporaires d'agences dans tous les réseaux, et des arrêts de travail dans les services centraux. Un rassemblement national a eu lieu à 11 heures, et d'autres ont également eu lieu dans la matinée près d'agences ou au pied des immeubles de certains services centraux.
Interpellée par le mouvement, la direction a fait savoir que, du point de vue de la politique salariale, elle avait fait ses meilleures propositions, avec des hausses de salaire comprises entre 0,5 et 0,6%, soit 5 à 6 fois plus que l'inflation. Sur les autres points évoqués par l'intersyndicale, Hervé d'Harcourt, le Directeur de la Stratégie et du Développement Social du deuxième réseau bancaire français a déclaré : « Nous comprenons qu'il y a des points de crispation, nous sommes vigilants et à l'écoute ».
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