Grève chez SFR : "Quand on dégraisse comme ça, c'est pas pour continuer"

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Même s'il a peu mobilisé, l'appel à la grève ce mardi chez SFR a été l'occasion pour certains de réitérer leur craintes concernant l'avenir de l'opérateur, alors que la direction souhaite supprimer 5.000 postes.

Publié le 06-09-2016 par Pierre Manière

La mobilisation n'a pas été au rendez-vous. Lancé à l'initiative de la CGT, l'appel à la grève chez SFR a été très peu suivi au "Campus", le siège du groupe basé à Saint-Denis. Moins d'une centaine de personnes étaient présentes devant les portes de la bâtisse lors d'un rassemblement prévu ce mardi midi. Derrière les grilles de l'entrée, nombre de salariés se contentaient d'observer de loin, fumant des cigarettes ou buvant un café, les quelques drapeaux et la banderole de la CGT déployés pour l'occasion. A la presse, Fabien Bornerand, délégué central du syndicat, s'est contenté d'affirmer que faire grève n'était pas "dans la culture de l'entreprise". Quand bien même celle-ci souhaite se séparer de 5.000 salariés, soit un tiers des effectifs.

Au sein de ce petit rassemblement, Martin (1), ingénieur, près de 20 ans de maison au compteur, se montre discret. Craint-il pour son emploi?

"Bien sûr, dit-il, l'air las. Tout le monde peut craindre pour son emploi. Mais, à vrai dire, on craint plus pour SFR. Certains sont là depuis longtemps, et on voit qu'on abîme notre bébé..."

"SFR n'est pas rentable pour Altice"

Aux yeux de cet ingénieur, dans le contexte actuel, l'avenir de l'opérateur, aujourd'hui en difficulté, est menacé: "Ce que je devine, c'est que quand on dégraisse comme ça, c'est pas pour continuer. Je pense très sincèrement que c'est pour revendre dans la foulée." Pourquoi?

"Parce que maintenant, Altice [la maison-mère de SFR et propriété de Patrick Drahi, Ndlr] veut plu

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