Grève à la Compagnie nationale du Rhône

Grève à la Compagnie nationale du Rhône

Les salariés de la Compagnie nationale du Rhône ont débrayé hier pour manifester leur hostilité au projet de restructuration de la société, qui impliquerait que plusieurs activités soient désormais sous-traitées.

Publié le 13-10-2016 par Guilhem Baier

Nombreux débrayages

 

Dans la journée du jeudi 13 octobre, les salariés du deuxième producteur d'électricité français et du premier producteur d'énergies renouvelables ont procédé à de nombreux débrayages pour manifester leur hostilité au plan de réorganisation de leur entreprise. Selon les représentants syndicaux, ce projet de restructuration impliquerait que plusieurs activités du groupe soient abandonnées et confiées à des entreprises sous-traitantes.

Les représentants syndicaux, notamment Sylvain Camus de la CGT, ont confié à nos confrères de l'agence France-Presse que, dans le cadre de ce projet de réorganisation, « il n'y a aucune discussion sur le fond avec la direction, qui ne procède qu'à des ajustements sur ce projet ». Sur ces bases, les représentants syndicaux demandent « le retrait de ce projet », et ont appelé les 1 370 collaborateurs de l'énergéticien rhodanien à la grève pour la journée d'hier.

Plusieurs débrayages de deux heures ont eu lieu dans la journée de jeudi, et ont entraîné des blocages d'écluses exploitées par la Compagnie nationale du Rhône, dans les secteurs de Pierre-Bénite (Rhône), de Bourg-lès-Valence (Drôme) et à Avignon (Vaucluse).

 

Une réorganisation nécessaire

 

Le comptage des salariés grévistes effectué à la mi-journée par la direction a révélé un taux de participation à la grève de 54 %, dans les quatre directions régionales de la CNR.

La direction, de son côté, a rappelé à l'AFP que cette réorganisation avait été décidée en 2014, et présentée en février 2016 aux syndicats. Ce plan de restructuration, en outre, « ne prévoit aucun licenciement et aucune mobilité contrainte et propose de nombreuses mesures d'accompagnement comme des formations », selon la direction.

Thomas San Marco, le délégué général de la CNR, a tenu à expliquer à nos confrères de l'AFP les motivations de ce plan baptisé « CNR 2020 », liées à l'obsolescence et l'inadaptation de la structure actuelle aux nouveaux défis à relever : « notre organisation actuelle a 15 ans, il est naturel de voir ses dysfonctionnements et les points à améliorer. Nous sommes dans une période de transition énergétique, les métiers se transforment et nous avons besoin d'être performants en matière d'innovations », a souligné Thomas San Marco.

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