Le département américain de la Justice a engagé des poursuites contre Anthony Levandowski (33 chefs d'accusation), auparavant ingénieur au sein de Waymo. Ce dernier est accusé d'avoir volé, entre fin 2015 et début 2016, des données confidentielles (notamment les plans du système LiDAR®, un radar fonctionnant avec un laser à la place d'ondes électromagnétiques) alors qu'il était toujours salarié de Waymo. En 2016, il quitte Waymo et fonde sa propre start-up (Otto), rachetée dans la foulée par Uber Technologies qui l'a depuis licencié.

Plusieurs années de prison encourues

En 2018, Uber et Google étaient parvenus à trouver un accord à l'amiable qui avait conduit au licenciement de Levandowski. Uber avait en outre versé 244 millions de dollars (en actions) à Google. Suite à l'annonce de cette inculpation, le groupe Uber Technologies a affirmé qu'il collaborerait avec la justice tandis que Google a fait part de sa satisfaction. « Nous avons tous le droit de quitter notre travail mais aucun d'entre nous n'a le droit de se remplir les poches en sortant. Le vol ce n'est pas de l'innovation » a déclaré David Anderson, procureur fédéral. Si Anthony Levandowski est reconnu coupable de vol de secrets industriels, il risque 10 années de prison et 250 000 dollars d'amende. Selon ses avocats, il prouvera son innocence lors de son procès.