Cette fois, c'est le service Google Jobs qui est au centre de l'attention des régulateurs européens. Margrethe Vestager, Commissaire à la concurrence, a déclaré mardi que la Commission enquêtait sur un éventuel cas d'abus de position dominante. Elle soupçonne Google d'avoir favorisé son agrégateur d'emplois. Vestager a évoqué le risque de retrouver des pratiques similaires sur les autres activités du site. D'après Reuters, l'Europe aurait récemment vu passé une vingtaine de plaintes à son encontre. Google aurait par ailleurs lancé des adaptations suite à ces plaintes. 

Aspirateurs à or 

La Commissaire a comparé ces gigantesques plateformes à des "aspirateurs à données", accumulant des informations jusqu'à en perturber l'équilibre commercial. Elle a évoqué, à titre d'exemple, le dérapage de Facebook avec son application VPN Onavo, aujourd'hui indisponible. Celle-ci se revendiquait protectrice des données de navigation tout en permettant à Facebook de récupérer les sites et applications plébiscités par ses utilisateurs. Margrethe Vestager a annoncé que la Commission mettrait en place un cadre pour réguler les entreprises numériques si elles ne se limitaient pas d'elles-mêmes.

2020, année charnière 

Lors de sa déclaration, elle a tenu à rappeler l'importance d'un travail européen commun pour mener le numérique vers des pratiques respectueuses des entreprises et des consommateurs. Si l'OCDE étudie un plan de taxation à l'internationale pour 2020 Vestager a souligné qu'à défaut d'une décision internationale, l'Europe devrait se positionner seule.