Google a deux semaines pour répondre aux accusations de Bruxelles

Google a deux semaines pour répondre aux accusations de Bruxelles

Le géant du Web a obtenu deux semaines supplémentaires pour répondre aux accusations d'abus de position dominante que la Commission Européenne a émis à son encontre.

Publié le 14-08-2015 par Laurent Baquista

Le géant du Web a obtenu deux semaines supplémentaires pour répondre aux accusations d'abus de position dominante que la Commission Européenne a émis à son encontre.

 

Une enquête au long cours

 

L'enquête dure déjà depuis près de 5 ans. Ouverte fin 2010 par Joaquin Almunia, l'enquête est actuellement diligentée par Margrethe Vestager, qui lui a succédé au poste de Commissaire Européen à la Concurrence. L'enquête a pour but de déterminer si Google France, et toutes les autres filiales européennes de l'ogre de Mountain View, ont ou non profité de leur position dominante dans le domaine de la recherche d'informations sur Internet pour favoriser les autres produits commercialisés par la firme américaine au détriment de ceux de la concurrence. Ces produits sont par exemple le comparateur de prix Google Shopping, Google Ads pour les solutions de publicité en ligne, Google Maps pour les cartes, ou encore Google Flight pour la recherche de vols aériens.

 

 

Risque d'une lourde sanction financière

 

Au milieu du mois d'avril, la Commission Européenne avait adressé au géant californien du Web et à ses filiales européennes la liste des griefs que l'enquête avait établie. A charge pour Google d'y répondre avant le 17 août. C'est donc un moratoire supplémentaire de deux semaines que Google a obtenu ce matin de Bruxelles, qui doit lui permettre de répondre plus clairement aux accusations portées par la Commissaire.

Une action similaire avait été menée il y a deux ans par l'autorité américaine de la concurrence, qui avait abouti à la relaxe de Google en échange d'engagements de bonne conduite de la part de la firme californienne. En Europe en revanche, si les manquements sont avérés, ou que Google ne donne pas de réponses satisfaisantes, la firme encourt une amende s'élevant à 10% de son chiffre d'affaires annuel, soit un peu plus 6 milliards d'euros de sanction financière.

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