GNL : le business de la construction des méthaniers en plein boom

Méthanier

La croissance rapide du marché du gaz naturel liquéfié (GNL), amplifié par les besoins d'une Europe qui veut remplacer ses importations de gaz russe, pousse au développement de la flotte de méthaniers, dont la construction mondiale est dominée par trois entreprises coréennes. Analyse d'un marché largement dominé par la Corée du Sud.

Publié le 11-04-2022 par Robert Jules

"En France comme en Europe, la situation internationale conduit à rechercher des mesures propres à diversifier les approvisionnements et à augmenter les possibilités d'arrivées de gaz naturel liquéfié (GNL)", avertissait la semaine dernière GRTgaz, l'opérateur de la majeure partie du réseau de transport de gaz en France, faisant référence à la compensation progressive des importations de gaz russe.

Or qui dit arrivée, dit transport. Le GNL a en effet la particularité de devoir être liquéfié avant d'être chargé sur des méthaniers puis regazéifier une fois arrivé à bon port. Outre les infrastructures portuaires dédiées, il est nécessaire de disposer d'une flotte de navires aux caractéristiques spécifiques pour transporter le GNL, les méthaniers.

572 méthaniers opérationnels en 2020

En 2020, ils étaient 572 à être opérationnels - battant pavillon qatari, américain ou encore australien (ces trois pays sont les premiers producteurs de GNL) mais aussi chinois, indien, grec, norvégien... -, soit 35 de plus qu'en 2019 (+7%), selon le rapport annuel 2021 de l'IGU (International gas union), avec un trafic en hausse de 1%. 2020, avait été toutefois une année particulière en raison de la pandémie du Covid-19 qui a ralenti l'activité dans les chantiers navals, alors que la durée de production d'un méthanier varie entre 30 et 50 mois. Fin 2020, 130 étaient en construction pour une livraison s'étalant jusqu'à 2023.

Cette production devrait croître au rythme annuel de 3,6%, entre 2022 et 202

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