Gemalto : Atos jette l'éponge, Thales rafle la mise

Gemalto rejette l'opa d'atos, jugee inamicale et sous-evaluee

Atos a décidé "de ne pas donner suite à sa proposition d'acquérir Gemalto". Thales est donc bien parti pour s'offrir le spécialiste des cartes à puces.

Publié le 18-12-2017 par Michel CABIROL

Une victoire éclair. Patrice Caine a gagné sa première bataille boursière d'une manière éclatante. Son groupe Thales va s'offrir Gemalto face à Atos qui a décidé "de ne pas donner suite à sa proposition d'acquérir la société Gemalto au prix de 46 euros par action". Très fair-play, Atos, qui a pris acte de l'annonce de l'offre de Thales en vue d'acquérir Gemalto, a souhaité à "Thales, Gemalto et ses salariés plein succès dans leur projet". Atos reste "disponible pour étudier un rapprochement avec Gemalto" dans le cas où l'offre de Thales ne pourrait aller à son terme.

Thales et Gemalto ont annoncé dimanche matin la signature d'un accord portant sur une offre en numéraire, au prix de 51 euros par action coupon attaché, sur l'ensemble des actions du spécialiste français des cartes à puces. Soit une prime de 57% sur le cours de clôture du 8 décembre dernier. Cet "accord de rapprochement" valorise Gemalto à environ 4,8 milliards d'euros (contre une offre d'Atos qui s'élevait à 4,3 milliards). En intégrant la reprise de dette de Gemalto, Thales déboursera 5,6 milliards d'euros. Cette offre est unanimement recommandée par le conseil d'administration de Gemalto, qui avait rejeté jeudi une offre de rachat "non sollicitée" du groupe informatique Atos.

Soutenu par Charles Edelstenne (Dassault) dans cette opération, le PDG de Thales, Patrice Caine, à qui tout réussit jusqu'à présent, a estimé dans le communiqué conjoint des deux groupes que "l'acquisition de Gemalto marque une étape clé

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