GDF Suez : l'Etat cède 3,1% pour financer Alstom

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L'Etat a choisi de placer 3,1% du capital de l'énergéticien, afin de financer sa montée programmée au capital d'Alstom. Une opération d'un montant de 1,5 milliard d'euros, qui met en évidence la nouvelle stratégie de l'Etat actionnaire.

Publié le 26-06-2014 par Emilie Huberth

Cession de titres GDF Suez

 

Dans la foulée du dossier Alstom, les marchés financiers spéculaient sur une cession de titres EDF. C'est finalement sur le géant du gaz que l'Etat a jeté son dévolu, avec l'annonce par Bercy d'un placement de 3,1% du capital de GDF Suez pour 1,5 milliard d'euros. Le gouvernement dispose désormais des moyens de financer sa montée au capital d'Alstom, prévue comme un contre-pouvoir au rachat de la branche énergie par General Electric. La somme récoltée servira à garantir le prêt par Bouygues de l'équivalent de 20% du capital d'Alstom, sur les 29,4% détenus par le géant du BTP. Avec cette prise de participation, l'Etat devrait s'imposer comme premier actionnaire du groupe français, et conservera un droit de veto sur la coentreprise ayant trait à l'énergie nucléaire.

 

 

GDF Suez : une approche modernisée de l'Etat

 

Entrée au capital d'Alstom, cession de titres GDF, emprunt auprès de Bouygues : le contexte illustre parfaitement le nouveau paradigme de l'Etat actionnaire, en rupture avec une gestion "en bon père de famille". L'opération sur les actions GDF Suez a cependant préservé le seuil des 33,4% en capital et en droit de vote. Un niveau symbolique, dans l'esprit de la loi obligeant l'Etat à détenir au minimum le tiers des droits de vote du géant du gaz. Mais des sources proches du dossier n'ont pas manqué de citer la "loi Florange", permettant le doublement des droits de votes pour les actionnaires détenteurs de leurs titres depuis au moins 2 ans.

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