Fuite des open space : les cadres, spécimens interchangeables pour les RH

bureau PC ordinateurs

[DOSSIER] S'il reste marginal, il est plus fort que jamais. Le phénomène d'abandon des « bullshit jobs » avant une reconversion radicale touche de plus en plus de personnes, en quête de regain de sens. Les entreprises semblent pourtant loin de s'en inquiéter. Dans un contexte de fort chômage, « un salarié de perdu, c'est dix de retrouvés ».

Publié le 13-11-2017 par Audrey Fisne

« Je n'ai jamais vu autant de cas de burn-out qu'aujourd'hui », confesse Marie-Paule Istria, consultante management et développement des ressources humaines. Bore-out, forte pression, les causes qui font que les cadres quittent leur poste et se reconvertissent sont multiples. D'après les chiffres de La Fabrique[1] ; les cadres représentent 31% des profils soumis à des tensions avec leur hiérarchie, 37% des individus soumis à des tensions avec leurs collègues et 49% des personnes optant pour un changement[2].

Pour expliquer le phénomène, un souci managérial est souvent évoqué. Philippe Caumant, qui a troqué sa place en open-space pour une startup qui met en lien les consommateurs et les agriculteurs, témoigne :

« Les grandes entreprises ne sont pas adaptées au niveau du management. Elles ne comprennent pas qu'elles doivent s'adapter aux jeunes talents, à leurs besoins, à leur logique qui est différente de celle des générations précédentes. Ce n'est pas qu'une question de salaire. Aujourd'hui, la carrière est plus volatile, on veut des CDD. »

De plus en plus, les problématiques de qualité de vie au travail et de risques psychosociaux sont au coeur de l'actualité. Et ces défaillances managériales sont reconnues jusque dans les entreprises. « Les salariés n'en peuvent plus et le point faible, c'est le manager. Son influence est fondamentale. C'est lui qui génère l'engagement ou non du salarié », reconnait la directrice des ressources humaines d'une multinationale, sous couvert d'

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités