France : cette « taxe GAFA » qui ne passe pas

France : cette « taxe GAFA » qui ne passe pas

Parce que l'Europe tarde à mettre en place une taxe dédiée aux GAFA, la France a souhaité prendre les choses en main.

Publié le 08-04-2019 par Nolwenn Guengant

Bruno le Maire, actuel ministre de l'Économie et des Finances, estime que la taxe GAFA est un pas vers « une  fiscalité du 21e siècle, plus juste et plus efficace ». Mike Pompeo, homologue américain de Jean-Yves le Drian, ne voit pas les choses de la même façon.

 

Une taxe made in France

 

La taxe GAFA - dédiée aux géants que sont Google, Amazon, Facebook ou encore Apple - est inspirée du projet européen et servirait de « levier » en attendant un accord européen espéré en 2020. Si un tel accord était signé, la taxe GAFA made in France serait retirée. Cependant, du côté de Washington, elle est mal perçue et jugée « extrêmement discriminatoire à l'égard des multinationales basées aux États-Unis. » Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, demande donc au gouvernement français de renoncer à ce projet qui, selon lui, « aurait un impact négatif sur les géants américains de la technologie et sur les citoyens français qui utilisent leurs services. » Bruno Le Maire a expliqué être décidé « à mettre en oeuvre une taxe sur les plus grandes entreprises du numérique pour apporter plus de justice et plus d'efficacité au système fiscal international. » La taxe GAFA concernerait les sociétés au CA (sur les activités numériques) égal ou supérieur à 750 millions d'euros dans le monde et 25 millions en France. Instagram, Airbnb ou encore Meetic seraient concernés par cette imposition égale à 3 %. 

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