Ford rejette le dernier plan de reprise pour l'usine de Blanquefort

Ford rejette le dernier plan de reprise pour l'usine de Blanquefort

L'avenir de l'usine Ford de Blanquefort s'assombrit alors que le géant américain de l'automobile vient de rejeter la nouvelle offre du repreneur belge Punch. Plus de 800 emplois sont menacés.

Publié le 22-02-2019 par Esther Buitekant

Un énième refus de la part de Ford


Cela fait maintenant plusieurs mois que Ford rejette systématiquement les propositions de la société belge Punch, unique repreneur en lice du site de fabrication de boites de vitesse automatiques situé en Gironde. Les salariés, les syndicats et la région attendaient donc beaucoup de la décision du groupe américain, dirigé en France par Bertrand Lessard. Malheureusement, la mauvaise nouvelle a été annoncée jeudi par la CGT et Alain Juppé le maire de Bordeaux. La désillusion est immense, comme on peut le lire dans un communiqué de la ville : « (...) ce projet aurait permis d'assurer le maintien du plus grand nombre d'emplois possibles et l'espoir d'une pérennisation du site industriel de Blanquefort, avec des perspectives de développement dans l'avenir ». Du côté de Ford en revanche, silence radio. Contacté par Reuters, le service de communiqué de Ford dit n'avoir « aucun commentaire » à faire sur cette annonce.


Quel avenir pour le site et ses employés ?


Un véritable échec qui touche également le gouvernement. Bruno Lemaire, le ministre des finances, s'était en effet montré très optimiste quant à l'issue des discussions lors d'un entretien avec les syndicats lundi dernier. S'il a été un temps question d'un rachat par l'État, l'idée semble aujourd'hui écartée. Le gouvernement envisagerait néanmoins une « revitalisation » du site après la fermeture. Une idée soutenue et encouragée par Alain Juppé : « Bordeaux Métropole, en lien avec la région Nouvelle-Aquitaine, mettra tout en oeuvre pour contribuer à l'implantation de nouvelles activités sur le site et demande à l'État d'exiger de Ford de prendre enfin ses responsabilités pour financer un vrai plan de revitalisation du site. » Réagissant à ces annonces, la CGT a exprimé sa colère dans un communiqué : « Le gâchis est énorme, 850 emplois directs et près de 2000 emplois induits. C'est une catastrophe pour la région. L'État semble en mal d'imagination ou sans volonté réelle de se confronter à la multinationale Ford. » Les différents représentants syndicaux sont attendus à Bercy lundi prochain alors que la Direccte doit examiner début mars le nouveau plan de sauvegarde de l'emploi déposé par Ford. Après un premier refus, si ce PSE venait à être accepté, l'usine de Blanquefort s'acheminerait donc vers une fermeture définitive au mois d'août prochain.

Les dernières actualités