Parmi les leviers d'action annoncés par Ford ce jeudi, une réduction temporaire des salaires de ses cadres supérieurs. 20 % à 50 % de leur rémunération mensuelle sera ajournée pendant au moins cinq mois. La mesure, qui entre en vigueur le 1er mai, concerne également le PDG de la marque. Jim Hackett reportera le versement de la moitié de son salaire. 

A l'heure actuelle, aucun licenciement n'est envisagé. Le constructeur a toutefois rappelé que cet état de fait pourrait être révisé selon l'amplitude du choc de l'épidémie sur leurs activités. Ford prévoit, pour renforcer sa santé financière, de reporter les augmentations de salaires. Par ailleurs, il a précisé que le paiement des heures supplémentaires des salariés serait suspendu et que les recrutements hors des secteurs essentiels seraient mis en pause. La couverture santé des salariés de Ford reste inchangée. 

Traverser la crise 

Le constructeur envisage également de relancer la production dans les usines d'Amérique du Nord assemblant ses succès commerciaux. Il évoque, pour protéger ses travailleurs, l'introduction de nouvelles mesures de sécurité. Mais l'information a été accueillie avec inquiétude par le syndicat national des travailleurs de l'automobile. L'usine d'Hermosillo, au Mexique, devrait rouvrir le 6 avril. Les sites américains, comme celui de Dearborn ou de Kansas City, attendront le 14 avril. Toyota gardera ses usines étatsuniennes fermées jusqu'au 17 avril et Honda jusqu'au 7 avril