Une réunion de la dernière chance

Alors que, en fin de semaine dernière, la programmation de la fin du service public d'autopartage de voitures électriques en libre-service à Paris était actée, il se pourrait bien que la fin effective du service arrive très rapidement. En fait, sa fermeture pourrait bien avoir lieu dès aujourd'hui, lundi 25 juin 2018. C'est ce que devra déterminer une ultime réunion prévue ce jour entre Bolloré et les élus franciliens, visant à trouver un accord juridique pour poursuivre le service quelques semaines suite à l'envoi de la résiliation officielle du service de la part du syndicat vendredi dernier.

Sans accord, Autolib', qui était exploité par le groupe Bolloré, se verra forcé de fermer ses portes dès aujourd'hui. Lancé en 2011 et placé sous la direction de Gilles Alix, le service Autolib' comptait 150 000 abonnés ces dernières semaines, ainsi que 500 salariés, qui pourraient donc se retrouver en difficulté dès ce soir.

Des usagers dépités

C'est exactement pour permettre à ses usagers et à ses salariés d'avoir le temps de mieux appréhender l'avenir que le service public d'autopartage de voitures électriques, qui comptait près de 4 000 véhicules mis à la disposition de ses clients grâce à plus de 1 000 stations réparties au sein de l'agglomération parisienne, souhaite poursuivre son activité quelques semaines. En cas d'accord trouvé, Autolib' devrait s'arrêter fin juillet prochain, en se donnant donc un mois pour régler tous les problèmes liés à sa fermeture.

De leur côté, nombreux sont les utilisateurs du service qui ont d'ores et déjà exprimé leur mécontentement et leur déception, en étant près de 33 000 à avoir signé une pétition en ligne pour « le maintien du service public Autolib' ». Mais cela ne changera rien à la décision finale. Pour rappel, c'est suite à des prédictions évoquant des pertes de 293 millions d'euros pour le service à l'horizon 2023 (alors qu'il aurait dû être à l'équilibre à cette période) que la décision de se séparer purement et simplement d'Autolib' a été prise la semaine passée.