Ferroviaire : ces bâtons dans les roues des concurrents qui protègent encore la SNCF

Le confinement devrait couter 3 milliards d'euros a la sncf

Dans son étude sur l'ouverture à la concurrence du ferroviaire français, l'autorité de régulation des transports (ART) est claire : l'arrivée de nouveaux acteurs sera bénéfique à tous, même à l'opérateur historique SNCF, et apportera un nouveau souffle à un secteur en repli depuis des années. Mais cela nécessite la levée de nombreux freins la levée de nombreuses barrières à l'entrée : financière, technique et organisationnelle. Le régulateur formule ainsi pas moins de 39 recommandations pour réussir véritablement cette ouverture.

Publié le 17-02-2022 par Léo Barnier

Bernard Roman n'y va pas avec le dos de la cuillère : "Il reste beaucoup à accomplir pour permettre à l'ouverture à la concurrence de tenir toutes ses promesses". Le président de l'Autorité de régulation des transports (ART), dénonce ainsi les nombreux qui persistent à l'entrée du marché ferroviaire français et "qu'il faudrait supprimer". Il évoque tour à tour les conditions d'accès aux infrastructures, l'accès aux données pour les services conventionnés dans les régions, et la levée de barrières spécifiques pour les services librement organisés (SLO). Il en profite également pour charger à nouveau le projet de contrat de performances entre l'Etat et le gestionnaire SNCF Réseau, jugé inadapté pour répondre à ces problématiques.

L'ART appelle donc à la menée de trois chantiers prioritaires, à commencer par celui de l'accès aux infrastructures, au premier rang desquelles se trouve le réseau. Après quelques difficultés, l'attribution par SNCF Réseau de sillons aux transporteurs alternatifs semble s'être normalisée. C'est du moins ce que rapportaient Luc Lallemand, PDG de SNCF Réseau, et Nicolas Debaisieux, directeur général de Railcoop en fin d'année dernière. Cela ne suffit pourtant pas selon l'ART qui dénonce le niveau élevé des redevances ainsi que la structure tarifaire en vigueur en France.

Un choix politique coûteux

Bernard Roman explique ainsi que le financement de l'infrastructure repose à 90 % sur les redevances contre 50 % en moyenne en Europe. Ce qui entraîne des tari

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