Faut-il faire la peau aux aides au logement, accusées d'augmenter les loyers ?

Jacques Mézard ministre de la Cohésion des territoires

Le ministre de la Cohésion des territoires a justifié la baisse des aides au logement en pointant leur coût et leur impact sur la hausse des loyers. Pour autant, ces allocations sont les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté parmi les minima sociaux. Le gouvernement devra garder cela en tête dans sa réforme annoncée pour l'automne car, si elle se résume à un coup de rabot, elle pourrait faire pâtir les ménages les plus modestes.

Publié le 26-07-2017 par Jean-Christophe Catalon

La baisse de 5 euros par mois des aides au logement (APL, ALS et ALF), à compter du 1er octobre, n'a pas manqué de faire grincer des dents depuis son annonce le 22 juillet. Et pour cause, cette décision budgétaire va amputer le pouvoir d'achat de 6,5 millions de Français, dont 800.000 étudiants.

Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, se justifie en rejetant la faute sur ses prédécesseurs qui ont "sous-estimé" le budget des aides, selon un rapport de la Cour des comptes. Cette baisse va permettre aux finances publiques de réaliser près de près de 100.000 euros d'économies sur l'exercice 2017. Pour autant, le gouvernement n'a pas l'intention d'en rester là.

Dans son discours de politique générale, prononcé le 4 juillet, le Premier ministre Edouard Philippe avait affiché sa volonté de "repenser les politiques publiques inactives", citant explicitement les aides au logement, qui coûtent cher et ne donnent "pas assez de résultats". Jacques Mézard en a remis une couche mardi matin sur RTL.

"Quand on met un euro de plus aux APL, ça fait une hausse de 75 centimes des loyers". De plus, "nous avons un budget d'APL de 19 milliards d'euros, un budget total d'aide au logement de 30 milliards d'euros, avec pas assez de logement et des loyers trop importants. Donc il y a un problème."

Trop chères et même contre-productives, si on en croit les propos de l'exécutif, les aides au logement feront bien l'objet d'une "réforme globale" qui "sera prête en octobre, novembre", a

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