Facebook veut lutter contre la désinformation

Moins de deux mois avant l'élection présidentielle américaine, Facebook a pris une décision radicale. Dans un message publié sur le réseau social, son fondateur Mark Zuckerberg a détaillé la feuille de route du groupe pour les semaines à venir. 'Dans la semaine précédant l'élection, nous n'accepterons pas les nouvelles publicités politiques', a affirmé le patron de Facebook. 'Avec un pays si divisé, et des résultats qui pourraient mettre des jours voire des semaines à être finalisés, je crains les risques d'instabilité sociale. Cette élection ne sera pas une élection normale', a-t-il ajouté, faisant allusion aux tensions raciales qui agitent le pays depuis plusieurs mois, mais aussi à la pandémie de Covid-19. 

Le spectre de 2016

Dans les faits, Facebook va notamment signaler les posts dans lesquels les candidats revendiqueraient la victoire avant la publication des résultats mais aussi toute publication qui  'cherchera à délégitimer le résultat de l'élection ou contestera la légitimité des méthodes de vote.' Facebook veut également empêcher la propagation des publications incitant les citoyens à ne pas aller voter en raison du risque de contamination au coronavirus. Un changement de cap pour l'entreprise américaine qui avait été durement critiquée en 2016 et même accusée d'avoir influencé le résultat des élections présidentielles en laissant circuler de fausses informations. Facebook a pourtant tardé à prendre la mesure du problème, alors que Twitter a, par exemple interdit  les publicités politiques dès 2019.