Face aux effets de la crise, le gouvernement muscle son arsenal pour soutenir l'activité

Bruno Le Maire BLM

Afin d'éviter les faillites à répétition, l'exécutif passe à l'offensive : les entreprises pourront reporter le règlement de leurs charges sociales, demander des dégrèvements et recourir au chômage partiel.

Publié le 12-03-2020 par Grégoire Normand

« La progression du coronavirus est inexorable. » Bruno Le Maire a décidé de tirer la sonnette d'alarme face à l'urgence économique. L'économie française pourrait passer sous le seuil des 1% cette année à cause des conséquences du coronavirus. Le ministre de l'Économie a reconnu récemment que l'épidémie aura « un impact sévère sur la croissance, qui devrait se chiffrer à plusieurs dixièmes de points en 2020 ». La Banque de France a abaissé ses prévisions pour le premier trimestre à 0,1%, contre 0,3% lors de de sa première estimation. Chez les économistes de l'OCDE, les projections ne sont guère réjouissantes. L'institution internationale basée à Paris anticipe un PIB à 0,9% cette année, contre 1,2% lors de ses précédentes projections. La situation est préoccupante pour beaucoup d'entreprises. « Un certain nombre de secteurs sont très durement touchés et l'impact est parfois violent. Il y a une baisse du chiffre d'affaires de près de 60% en moyenne chez les traiteurs, de 30% à 40% dans l'hôtellerie, de 25% pour les restaurateurs et des chiffres encore plus forts dans tout le secteur de l'événementiel. Les annulations se font aujourd'hui en cascade », a déclaré Bruno Le Maire. Selon une récente enquête de la CCI Île-de-France, les chefs d'entreprise craignent « une crise économique sans précédent ».  Face au possible risque de récession technique, c'est-à-dire deux trimestres consécutifs de repli de l'activité, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure

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