Face au Covid-19, la nécessité  du leadership

Bruno Stévenin

TRIBUNE. Le leader de 2020 doit actionner comme un levier un véritable collectif pratiquant le dialogue, la critique, le doute, le désaccord et la négociation. Par Bruno Thévenin, Cécile Béliot, Benoît Clocheret, Philippe Le Roux, membres d'Entreprise et Progrès.

Publié le 27-03-2020 par Bruno Thévenin, Cécile Béliot, Benoît Clocheret, Philippe Le Roux

La pandémie qui frappe nos pays place les entreprises dans une situation critique mais elle révèle aussi leurs dirigeants. Pour un leader, le Covid-19 n'est pas entièrement une surprise. C'est la manifestation extrême d'un acronyme devenu célèbre (VUCA) et qui inclut la volatilité, l'incertitude, la complexité et l'ambiguïté, quatre traits d'une mondialisation devenue frénétique. Dans ces conditions, comment diriger ? La question se pose partout dans les milieux scientifiques, politiques, économiques. Mais nulle part elle n'est plus pressante que dans les entreprises, ces organisations bardées de modèles, de processus et d'indicateurs de performance, dans lesquelles manager est l'alpha et l'oméga.

Tension entre court terme et long terme

Les entreprises sont structurées par la tension entre court terme et long terme. Le premier est le temps du contrôle, de la répétition, du « reporting », pour produire des résultats et en apporter la preuve immédiate, ce qui conduit souvent à refaire ce que nous savons faire, au lieu d'innover. Le risque serait trop grand, sinon, d'introduire encore plus d'incertitude. Cette culture du résultat est une routine chronométrée qui peut décourager la réflexion. L'efficacité à court terme d'une organisation se mesure trop souvent à sa capacité d'agir par réflexe. A l'inverse, le long terme est le temps de  l'inconnu. Pour l'affronter, la routine et le contrôle sont inutiles. Il faut être à l'écoute, s'ouvrir aux signaux faibles, partager l'informati

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