États-Unis : la lutte sans fin des contre les "robocalls"

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Les Américains reçoivent chaque mois des milliards d'appels automatisés, dont la plupart sont des arnaques, une plaie à la croissance exponentielle devenue priorité du régulateur des télécoms.

Publié le 07-06-2019 par Julie Charpentrat, AFP

"Allô? Qui est à l'appareil ?" Aux Etats-Unis, c'est souvent un robot. "Bonjour, votre véhicule n'est plus assuré et vous risquez gros. Appelez le numéro ...": tel est le "robocall" typique que l'on peut recevoir sur son téléphone portable ou fixe plusieurs fois par jour - et même la nuit -, au point que près de 70% des Américains ne répondent plus au téléphone quand ils ne connaissent pas le numéro, selon l'association de consommateurs Consumer Reports. Selon la société YouMail, qui conçoit un logiciel pour lutter contre le fléau, presque 48 milliards d'appels automatisés, arnaques ou non, ont été passés en 2018, soit 1.500 par seconde. Une explosion de 57% par rapport à 2017. Et 2019 s'annonce pire, avec déjà 25 milliards d'appels, soit plus de 150 millions par jour.

A San Francisco par exemple, il est courant de recevoir cinq ou six "scams" par jour en anglais, mais aussi en chinois et en espagnol. L'arnaque ("scam" en anglais) est simple : l'usager est invité à rappeler un numéro surtaxé. Au bout du fil, quelqu'un lui demandera ses coordonnées bancaires, son numéro de sécurité sociale, voire de procéder à un paiement quelconque. Les escrocs touchent en outre souvent une partie de la surtaxe. Ils sont en général basés à l'étranger, régulièrement en Afrique de l'Ouest, mais pas toujours. En 2018, Adrian Abramovich, originaire de Floride, a écopé de 120 millions de dollars d'amende pour avoir été à l'origine de près de 100 millions d'appels automatiques frauduleux entre 2015

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