États-Unis : des salariés de Google se syndiquent
Ce lundi, dans les colonnes du New-York Times, le nouveau syndicat des travailleurs d'Alphabet, la maison mère de Google, se présentait et évoquait ses motivations.
Publié le 05-01-2021 par Alexandra Nuiry
Alphabet Workers Union. C'est le nom de l'organisation créée au sein de la maison mère de Google, qui rassemble actuellement 227 travailleurs des différentes branches du groupe aux États-Unis. Le syndicat s'adresse autant aux salariés qu'aux contractuels, qui forment une part importante des rangs du groupe. Il leur fournira la protection et les ressources nécessaires. Les membres s'engagent quant à eux à verser 1 % de leurs indemnités à la structure.
Un article du New-York Times évoque une mise en place discrète en 2020, avant une élection du Conseil d'administration du syndicat en décembre dernier. C'est d'ailleurs dans les colonnes du quotidien que Parul Koul, Présidente exécutive, et Chewy Shaw, Vice-président, ont présenté la structure et ses motivations.
Organiser la mobilisation
La constitution de l'Alphabet Workers Union est un premier pas du côté de la Silicon-Valley motivé par plusieurs mobilisations. En 2018, un débrayage massif avait eu lieu chez Google pour protester contre la gestion des cas de harcèlements sexuels par la société. Plus tard, une manifestation se tenait pour évoquer les représailles de l'entreprise. Des salariés affirmaient ainsi chez Wired avoir été visés en réaction au précédent mouvement.
En 2020, c'est le licenciement de la chercheuse Timnit Gebru qui amenait une lettre ouverte signée par 1400 salariés et 1900 universitaires, demandant des explications quant à la situation. Par le passé, des levées de boucliers concernant l'éthique de certains projets avaient aussi eu lieu.
Toutefois, le syndicat est une organisation minoritaire au regard du droit du travail américain. Il n'a donc pas de pouvoir de négociation avec Alphabet quant aux conditions de travail au sein du groupe.
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