Et si Uber était le grand perdant de la bataille asiatique?

Logo Uber avec un taxi en arrière plan, à Hong Kong en Chine en août 2015 (VTC)

Depuis maintenant quelques années, Uber, l'application phare des VTC, fait face à une sévère concurrence en Asie. Sa stratégie habituelle d'agressivité sur le marché qui ignore les spécificités des marchés locaux pourrait cette fois-ci se solder par un échec.

Publié le 12-08-2016 par Constant Méheut

Certains ont considéré cela comme une demi-victoire, d'autres comme une lourde défaite. Fin juillet, Uber annonçait avoir cédé son activité en Chine au leader local du marché des VTC, Didi. En échange d'une entrée au capital de son concurrent chinois à raison de 20%, Uber s'est retiré du marché chinois. Un échec mesuré - Uber conserve des parts importantes chez Didi - mais qui remet profondément en question la stratégie de la start-up créée par Travis Kalanick sur le marché asiatique.

"Faire des investissements considérables"

Uber ne s'en est jamais caché : pour devenir le leader d'un marché, la start-up est prête à investir à perte. Fin 2014, Uber avait ainsi levé 1,2 milliard de dollars avec pour objectif de "faire des investissements considérables, particulièrement dans la région Asie-Pacifique" avait déclaré Travis Kalanick. Arrivé dans l'Empire du Milieu la même année, Uber n'a donc pas lésiné sur les sommes investies pour pénétrer le marché. A coups de subventions pour attirer les chauffeurs et de prix au rabais pour séduire les utilisateurs, la start-up a englouti des millions chaque mois en Chine. En février 2015, Travis Kalanick avouait perdre 1 milliard de dollars chaque année sur ce marché.

L'entreprise ayant levé plusieurs milliards de dollars auprès de ses investisseurs, elle pourrait a priori endosser de telles pertes. Mais ce sont ces mêmes investisseurs qui ont sonné le gong chinois et poussé au retrait de Uber, effrayés devant tant de millions brûlés.

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