Et si on appréhendait les inégalités sans oublier les retraites ?

Tourisme Un couple de retraités

La publication de l'étude actualisée de l'INSEE sur les inégalités de patrimoine doit être mise en perspective en tenant compte par exemple du critère des générations ou encore des droits acquis dans le cadre des régimes de retraite par répartition. Par Nicolas Marques, Institut économique Molinari.

Publié le 11-12-2016 par Nicolas Marques

L'INSEE a actualisé récemment son étude sur les inégalités de patrimoine. On y apprend qu'en 2015 les 10 % de ménages les mieux dotés en patrimoine brut possèdent au minimum 595.700 euros, alors que les 10 % les plus modestes en détiennent au maximum 4.300 euros, soit 139 fois moins. Le patrimoine reste un facteur d'inégalités, même si celles-ci se « réduisent légèrement ». Mais est-ce si simple ?

Un écart qui s'est réduit de 30% depuis 2010

Soulignons d'abord que l'écart entre les 10 % les mieux lotis et les 10 % les plus modeste s'est réduit de 30 % depuis 2010, époque à laquelle le ratio était de 205, et attelons-nous à l'essentiel. Comment les inégalités patrimoniales peuvent-elles être si grandes ? À titre de comparaison, les derniers chiffres de l'INSEE montrent que le revenu maximal des 10 % de ménages les plus modestes est 4,6 fois moins élevé que le revenu minimum des 10 % les plus aisés. Les inégalités patrimoniales sont donc 30 fois plus importantes que les inégalités de revenus. Cet écart est saisissant s'agissant de notions qui interagissent. Une partie des différences patrimoniales s'explique par des différences de rémunérations. De même, les différences de patrimoine génèrent des différences de revenus.

Les trentenaires ont des rémunérations plus faibles

La première des explications réside dans les différences d'âge et de composition des ménages. Sans surprise, les moins de 30 ans ont 6 fois moins de patrimoine que les 60-69 ans. Il n'y a pas lieu d'y voir la t

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