Espionnage de la NSA : Orange partie civile

Orange NSA (c) Michel Le Gal / France Télécom

L'agence américaine aurait piraté le réseau informatique d'un consortium de sociétés, incluant Orange. L'opérateur français souhaite se constituer partie civile.

Publié le 31-12-2013 par Laurent Baquista

Les données d'Orange piratées

 

Nouveau rebondissement dans le scandale Prism, du nom du vaste programme d'espionnage de la National Security Agency (NSA). Edward Snowden, l'ex-analyste de l'agence américaine, a confirmé que les télécommunications du câble sous-marin SEA-ME-WE 4 ont été piratées. La NSA aurait en effet réussi à introduire un virus dans le réseau informatique d'un consortium de sociétés exploitant ce câble, parmi lesquelles figure l'opérateur historique Orange. Long de 20 000 km, le câble SEA-ME-WE 4 relie l'Asie du Sud-Est à l'Europe, en passant par l'Inde, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Sa construction, entre 2004 et 2005, a notamment associé le groupe hexagonal Alcatel-Lucent. Le câble est aujourd'hui géré par un consortium de 16 entreprises, la plupart étant des opérateurs de télécommunications, à l'instar d'Orange.

 

 

Dépôt d'une plainte contre X

 

Concerné au premier plan par ces révélations, Orange a décidé de porter l'affaire devant la justice. Le groupe travaille depuis ce lundi 30 décembre à la constitution d'un dossier, dans le cadre d'une plainte commune. L'opérateur hexagonal des télécommunications devrait en effet se joindre à la plainte déjà déposée par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Ces deux organismes ont saisi en juillet dernier le Tribunal de grande instance de Paris d'une plainte contre X pour atteinte aux données personnelles, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire par la justice française. En s'associant à cette plainte commune, Orange espère ainsi rassurer ses internautes, inquiets de la collecte de leurs données personnelles par la NSA.

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