Erdogan, le dernier empereur
Débâcle de la livre turque, déficit de la balance des paiements... Le "miracle économique turc" tellement vanté par Erdogan a du plomb dans l'aile. Par Michel Santi, économiste (*).
Publié le 13-08-2018 par Michel Santi
L'effondrement économique turc - comme celui de l'Empire Ottoman - était attendu et prévisible de longue date. Il fut simplement retardé par la complaisance des agences de notation, combinée aux pressions des lobbies financiers européens fortement englués dans ce pays. Le dévissage de la livre turque ayant fait suite à une longue agonie n'a donc pas surpris outre mesure.
Aussi, l'accélération des événements, le 10 août dernier, a bel et bien sonné le clap de fin du "miracle économique turc" tellement vanté par Erdogan et qui consistait tout bêtement à financer la consommation intérieure par des emprunts extérieurs massifs.
Les jours du système bancaire turc sont comptés si...
Aujourd'hui, les comptes publics turcs - notamment le déficit de la balance des paiements qui se monte à près de 7% du PIB du pays - sont similaires à ceux de la Grèce en 2012, soit au moment de son implosion. Si ce n'est que la situation turque est sensiblement plus critique que celle de la pauvre Grèce, car les dettes des entreprises turques - totalisant 300 milliards de dollars - furent contractées lorsque le billet vert valait 2 livres, tandis qu'il est actuellement proche de 7 !
Tandis que les débiteurs grecs devaient rembourser leurs dettes en un euro qui était également leur propre monnaie, les emprunteurs turcs, eux, en sont réduits à devoir assumer un service de la dette aggravé d'un facteur 3 ou 4 car dans une monnaie largement dévaluée.
Autrement dit, les jours du système bancaire turc sont co
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