Elle était la seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40

La rumeur de l'éviction d'Isabelle Kocher courait depuis plusieurs jours. Elle a finalement été confirmée le 6 février par la direction d'Engie. Le mandat de la femme d'affaires à la tête du groupe industriel énergétique arrive à échéance en mai prochain et ne sera donc pas renouvelé. Un bilan détaillé de son mandat a conduit à cette décision dont Engie s'est expliqué dans un communiqué : 'Le conseil d'administration du groupe a considéré que l'approfondissement de la stratégie nécessitait un nouveau leadership.' Seule femme dirigeante d'une entreprise du CAC 40, Isabelle Kocher avait pris ses fonctions en mai 2016. Elle a défendu son bilan dans un message adressé aux 160.000 salariés d'Engie et révélé par l'AFP : 'Engie est une entreprise magnifique; elle avait un genou à terre. Nous l'avons, tous ensemble, et avec les partenaires sociaux, repositionnée et redressée. Elle est aujourd'hui en croissance rapide et durable. Nous l'avons inscrite dans l'avenir.' 

Ses soutiens n'auront pas suffi

La dirigeante avait reçu le soutien d'une cinquantaine de personnalités de droite et de gauche dans une tribune publiée dans les Echos le 3 février. Réclamant le renouvellement de son mandat, le texte mettait en avant le tournant vert opéré avec succès par Engie depuis l'arrivée d'Isabelle Kocher. Dans une interview au quotidien économique, le président du conseil d'administration du groupe, Jean Clamadieu a au contraire estimé que Isabelle Kocher n'a pas 'réussi à démontrer qu'elle était la bonne personne pour approfondir' la mutation de l'entreprise. Il lui reproche notamment d'avoir trop axer son travail sur le développement de services énergétiques renouvelables, au détriment des énergies fossile et nucléaire.

Le nom de son successeur n'a pas encore été annoncé.