Engie lorgne les actifs renouvelables d'EDF pour accélérer la cadence dans les ENR

Engie AG

Alors que l'offensive russe en Ukraine l'oblige à repenser sa stratégie, l'énergéticien français, dont l'assemblée générale se tenait ce jeudi, se trouve à un moment structurant de son histoire. Pour se défaire peu à peu des hydrocarbures, il compte notamment accélérer la cadence dans les renouvelables, et lorgne même sur les actifs d'EDF en la matière, même si l'hypothèse d'une telle acquisition reste formellement démentie par l'État actionnaire. Explications.

Publié le 22-04-2022 par Marine Godelier

Inévitablement, la guerre en Ukraine rebat les cartes pour Engie, qui reste l'un des principaux importateurs de gaz russe en Europe. Car le risque d'une rupture d'approvisionnement de ce combustible fossile, décidée soit par les Vingt-Sept, soit directement par Moscou, plane plus que jamais sur le géant tricolore. De quoi l'obliger à revoir sa stratégie, au moment même où son président, Jean-Pierre Clamadieu, se voit renouvelé pour un second mandat.

La question était au coeur de l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise, ce jeudi 21 avril. Et pour cause, ces dernières années, le groupe gazier a tissé sa toile dans le pays de Vladimir Poutine. S'il n'y exploite pas directement d'infrastructures de production d'hydrocarbures, il a par exemple accordé en 2014 un prêt de pas moins de 1 milliard d'euros pour financer le gazoduc Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l'Allemagne en passant par la Baltique, mais a été abandonné après l'offensive du 24 février. Surtout, Engie se trouve lié par des contrats d'approvisionnement à long terme conclus avec l'entreprise d'État russe Gazprom, qu'il continue d'honorer à ce jour.

Cependant, « le groupe se mobilise pour réduire sa dépendance à la Russie », a fait valoir devant l'assemblée sa directrice générale, Catherine MacGregor. Notamment par la diversification de son portefeuille d'achats de gaz, en se tournant notamment vers la Norvège, l'Algérie ou les États-Unis. À cet égard, Engie pourrait même en partie « profiter »

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