Nette baisse du chiffre d'affaires

L'énergéticien français et spécialiste historique du gaz a réalisé, au premier trimestre 2016, un résultat opérationnel courant de 2,395 milliards d'euros, en progression de 0,4% en données brutes, et de 5,9% en organique par rapport au premier trimestre de 2015. Ce résultat opérationnel courant souffre toutefois d'un impact négatif des taux de change, qui s'élève, rien que sur le réal brésilien, à 104 millions d'euros. En revanche, l'amortissement des pertes de valeur comptabilisées en 2015 a eu, sur le résultat opérationnel courant, un effet positif.

Le chiffre d'affaires du groupe enregistre, quant à lui, une baisse substantielle de 14,3% en données brutes, et de 13,3% en données organiques. Il se limite à 18,907 milliards d'euros, et a des répercussions majeures sur l'ensemble des comptes de l'énergéticien français. Ce recul est causé par une addition de facteurs, essentiellement conjoncturels.

L'impact des températures clémentes

Tout d'abord, en France, les températures de l'hiver ont été particulièrement douces, limitant ainsi la consommation d'énergie des ménages, en particulier pour le chauffage. Avec des températures supérieures à la moyenne, la demande en gaz pour le chauffage a été moindre que l'an dernier, où les trois premiers mois de l'année 2015 avaient été plus froids.

Par ailleurs, les prix du gaz, en lien avec ceux du pétrole, ont aussi été affectés par la baisse des cours de ce dernier. Par conséquent, le gaz coûtant moins cher, les profits d'Engie sont aussi moindres. Sans le facteur climatique, Engie aurait enregistré ce trimestre une croissance organique de 5%.

Ces diverses causes ont aussi eu un retentissement sur l'EBITDA du groupe gazier. À seulement 3,503 milliards d'euros, il accuse un repli de 1,7% en données brutes, et de 2,3% en données organiques.

Malgré tout, Engie estime que ces résultats s'accordent avec les objectifs prévus, et maintient donc ses prévisions pour l'année en cours.