En Seine-Saint-Denis, le gouvernement signe un chèque... sans montant

Lubrizol: "nous ne savons pas tout", reconnait edouard philippe

Venu à Bobigny avec cinq ministres et un secrétaire d'État, le premier ministre a annoncé plus d'une vingtaine de mesures pour le département le plus pauvre de France. Les élus locaux saluent cette prise de conscience, tout en pointant les limites de cet exercice gouvernemental.

Publié le 01-11-2019 par César Armand

Hors norme. Venu présenter "l'État fort en Seine-Saint-Denis", ce 31 octobre à la préfecture de Bobigny, le premier ministre a répété six fois cet adjectif. Tant pour qualifier le "potentiel" du 93 que ses "difficultés".

Accompagnés de six ministres et secrétaires d'État, Edouard Philippe a présenté vingt-trois mesures, en matière d'attractivité, de sécurité, d'éducation, de santé et de justice. Seul bémol: il n'a pas précisé le chiffrage du montant global. Interrogé sur ce point à l'issue de son discours, il a préféré sourire.

10.000 euros aux fonctionnaires restés cinq ans

Parmi les annonces-clés, l'octroi dès le premier semestre 2020 d'une prime de fidélisation de 10.000 euros aux fonctionnaires restés 5 ans en service, versée en priorité aux "agents en première ligne" comme les enseignants. "La moyenne d'ancienneté en Seine-Saint-Denis est de 2,7 années contre 7,4 en Essonne", a justifié le locataire de Matignon.

"10.000 euros après cinq ans, cela représente 166 euros par mois", calcule Alexis Corbière, député (LFI) du département. "Cela ne rattrapera pas le gel du point d'indice des fonctionnaires. À la veille des municipales, cela ressemble fort à une opération de communication, mais le fait qu'Édouard Philippe vienne acte qu'il y a un problème particulier."

100 policiers de plus dans les deux ans

Autre promesse face au record de crimes et délits pour 1.000 habitants: l'affectation de 100 officiers de police judiciaire supplémentaires sur deux ans, soit 50 en septembre

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