Comme révélé par le Parisien, Airbus et Renault ont signé un accord de recherche et de développement afin de concevoir une batterie nouvelle génération destinée aux voitures électriques ainsi qu'aux avions hybrides. « Renault va nous apporter son expérience dans l'électrification et les batteries » a fait savoir Sabine Klauke, directrice de l'ingénierie d'Airbus.

Paris-Marseille sans recharge

« Nous ne sommes pas concurrents directs, cela nous permet d'avancer ensemble » a de son côté fait savoir Gilles Le Borgne, directeur de l'ingénierie au sein de Renault Group. L'objectif des deux groupes est de créer une batterie solide qui leur permettra entre autres de faire des économies. « Le problème actuellement est que l'électrolyte, qui fait la liaison entre le pôle moins et le pôle plus, est liquide. Cela entraîne un risque de combustion qui nous oblige à mettre en place des contre-mesures efficaces et sûres mais coûteuses » explique ainsi Gilles Le Borgne. Les contre-mesures évoquées par le directeur de l'ingénierie de Renault Group sont en fait des « sarcophages » qui sont disposés autour des batteries. Or, leur coût représente jusqu'à 20 % du prix de la batterie. En retirant ce sarcophage, c'est le prix global de la voiture électrique qui pourrait à terme baisser. Chez Airbus, le retrait de cette protection serait synonyme d'utilisation de l'électricité « pour autre chose que le cockpit et les cabines durant le vol ». La batterie développée par les deux groupes pourra délivrer plus de 1 000 watts/litre (actuellement, on est à environ 700). Un Paris-Marseille sans recharge, un décollage 100 % électrique, une recharge des batteries en cours de vol... Tels sont les objectifs visés par Airbus et Renault.