En perte, Bourbon se réorganise à nouveau

En pertes, Bourbon se réorganise à  nouveau

Face à 600 millions de pertes, le groupe Bourbon doit à nouveau se réorganiser et va donc céder 41 navires sur une flotte traditionnelle qui en comprend 65.

Publié le 13-02-2018 par Guilhem Baier

Une perte abyssale

 

Le groupe français de services maritimes à l'industrie et à la prospection pétrolière a annoncé ce matin des résultats particulièrement mauvais, lourdement affectés par des conditions de marché toujours aussi délicates, des provisions exceptionnelles et des dépréciations d'actifs, accentués par un impact négatif des taux de change.

La perte nette consolidée de Bourbon devrait en effet atteindre 600 millions d'euros pour l'exercice 2017, alors qu'elle ne s'établissait qu'à 279,6 millions d'euros en 2016.

Face à ce déclin exponentiel, Gaël Bodénès, directeur général délégué du groupe de services au secteur pétrolier, a pris la mesure des défis et proposé un nouveau plan de réorganisation : « le cycle du marché ayant atteint son point bas, Bourbon doit plus que jamais se concentrer sur l'excellence opérationnelle, les taux d'utilisation de sa flotte, le programme de réduction des coûts et la préservation de sa trésorerie disponible. Mais il nous faut aller plus loin car la surcapacité du marché entraîne les prix durablement vers le bas et nous pensons que la réalité de demain ne sera pas celle d'hier. La crise a mis en évidence la nécessité d'un changement de modèle et c'est tout l'enjeu du plan #BOURBONINMOTION ».


Un nouveau plan de transformation

 

Ce nouveau plan va s'articuler autour de deux axes prioritaires. Le premier consiste simplement à tenter de mieux servir les clients à travers la réorganisation des activités du groupe en trois filiales distinctes : Bourbon Marine & Logistics, Bourbon Subsea Services et Bourbon Mobility

Ces trois entreprises auront leur propre autonomie stratégique, ainsi que leur « structure de gouvernance dédiée ». Mais elles devront focaliser leurs efforts « sur la croissance rentable par l'évolution de leur modèle vers plus de services intégrés ».

Le second axe consiste à « capitaliser sur la révolution digitale pour mieux se différencier en connectant la flotte ». Il s'agira donc avant tout de prolonger le modèle de « smart shipping », qui permet d'améliorer les services aux clients tout en favorisant « l'excellence opérationnelle à coût optimum ». Pour cela, Bourbon va connecter les 132 navires Supply de sa flotte, désormais baptisée « smart fleet ». Ces efforts de transformation digitale vont impliquer un investissement de 75 millions d'euros sur trois ans.

En revanche, au sein de sa flotte traditionnelle de 65 navires, 41 ne s'avèrent pas connectables. Ils seront donc cédés, ce qui a conduit Bourbon à imputer sur l'exercice 2017 une provision sur charge exceptionnelle de 170 millions d'euros.

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