En Europe, la spirale récessive hante les Etats

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Alors que l'Europe est restée pendant plusieurs semaines l'épicentre de la crise sanitaire, la pandémie a plongé les économies du Vieux continent dans une spirale récessive redoutable. Malgré le déconfinement, la chute de l'activité pourrait fragiliser l'appareil productif à long terme si les Etats ne parviennent pas à mutualiser certains coûts.

Publié le 11-06-2020 par Grégoire Normand

Panique sur les marchés boursiers, crise pétrolière, fermeture des frontières, mise à l'arrêt de millions d'entreprises, explosion du chômage partiel, hôpitaux saturés... pendant plusieurs mois, la pandémie du coronavirus a fait vaciller le Vieux continent. Les mesures de confinement mises en oeuvre pour limiter la propagation de cette maladie infectieuse ont plongé l'économie européenne dans une profonde incertitude. Selon les dernières estimations de la direction statistique de la Commission européenne publiées ce mardi 9 juin, le produit intérieur brut de la zone euro a reculé de 3,6% au cours du premier trimestre contre 3,8% lors d'une première prévision.

Cette légère révision à la hausse montre néanmoins que l'économie de l'Union monétaire a subi un choc historique alors que les mesures de confinement ne concernaient que la fin du trimestre. La plupart des économistes s'attendent à une récession encore plus violente au cours du second trimestre avec le prolongement des mesures de confinement. Pour les gouvernements, la spirale récessive, avec une baisse durable des revenus, de la consommation et au final de la production, alimente les craintes d'une terrible dépression. Si cette crise sur la forme n'est pour l'instant pas comparable à celle de 2008-2009 ou celle des années 30, la transmission du choc à l'ensemble du secteur bancaire pourrait provoquer une sévère déflagration dans cette économie financiarisée.

Lors d'un point presse ce mercredi 10 juin, l'économiste de BN

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