Emirates soulage Airbus sur l'A380

Emirates soulage Airbus sur l'A380

Alors que l'A380 apparaissait comme une ombre au tableau des bons chiffres de ventes et de livraisons d'Airbus, Emirates vient de passer une commande ferme de 20 nouveaux appareils.

Publié le 19-01-2018 par Bertrand Dampierre

Une ombre au tableau

 

Autrefois fierté du groupe Airbus, le plus gros avion de ligne du monde, l'A380, n'a pas tardé à devenir un souci majeur à Toulouse. Cher, gourmand en carburant, il n'a su séduire massivement que les compagnies aériennes du golfe Persique, alors qu'il est pourtant toujours plébiscité par les passagers qui ont eu la chance d'effectuer un voyage à bord de cet appareil hors normes et d'un niveau de confort inégalé. Mais force est de reconnaître que plaire au consommateur final n'est pas, sans doute aucun, ce qui garantit le succès d'un avion aujourd'hui. Les coûts d'exploitation et leurs savants ratios sont bien plus importants pour les compagnies aériennes que le confort des passagers, quoi qu'elles puissent en dire. D'où les succès des gammes A320 et A350 et les contreperformances du programme A380, dont on pouvait jusqu'à hier soir suspecter l'abandon prochain.


Une commande salvatrice

 

Heureusement, Emirates, le principal client de l'avionneur toulousain pour cette gamme de super gros porteurs, a annoncé hier soir qu'il passait commande de 20 nouveaux appareils Airbus A380, et posait une option sur 16 autres exemplaires. La commande représente un montant global au prix catalogue de 16 milliards de dollars, soit environ 13 milliards d'euros. Cette commande va permettre à Airbus de maintenir le programme à un niveau de production minimum pour ne pas avoir à l'arrêter, pour environ huit ans.

Cette bouffée d'air représente un répit pour Airbus, un répit qui va permettre au constructeur aéronautique européen de se reconcentrer sur la conquête commerciale. Interrogé par nos confrères de RTL ce matin, Fabrice Brégier, le futur ex-patron d'Airbus, a résumé ainsi la situation nouvelle qu'a initiée cette commande bénéfique : « nous avions un petit caillou dans notre chaussure qui était l'avenir de l'A380, mais maintenant la voie est dégagée. [...] On va pouvoir être plus agressif, plus conquérant, pour essayer de vendre des A380 à d'autres compagnies », a déclaré monsieur Brégier.

 

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