Embouteillages : ce que la métropole lilloise compte mettre en place

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Récompenser les automobilistes qui laissent la voiture au garage, organiser d'un prochain « Plan Marshall » de la mobilité, réguler l'entrée du trafic sur les autoroutes : la métropole lilloise tente comme elle peut d'endiguer les embouteillages quotidiens. Après les mesures incitatives, on commence à parler de restrictions.

Publié le 13-02-2018 par Gaëtane Deljurie, à Lille

À Lille en 2016, on perdait en moyenne 21 minutes par jour dans les embouteillages, selon les données du GPS TomTom. Soit l'équivalent d'une journée par an à attendre derrière son volant ! C'est un peu moins que Nantes, Bordeaux, Marseille, Lyon ou Paris, mais pour les entreprises et les salariés de la métropole, c'est toujours trop.

Dès 2008, Bruno Bonduelle, l'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) avait lancé l'idée d'un « péage » urbain, pour faire payer « l'usager » plutôt que le « contribuable ». Dans son esprit, faire payer l'entrée de Lille aurait permis de financer de nouveaux transports collectifs et d'autres routes.

Le chef d'entreprise, à la tête de l'entreprise reine du légume, avait fait ses calculs : « Un euro par jour ouvrable pour 300.000 voitures, c'est 50 millions d'euros par an, 1 milliard d'euros en 30 ans », préconisait l'agitateur d'idées. À l'époque, la levée de boucliers ne s'était pas fait attendre, de la part de la majorité socialiste de Martine Aubry maire de Lille, à l'époque, présidente de la communauté urbaine, mais aussi du Parti communiste et même des Verts.

Aujourd'hui, la Métropole européenne de Lille a pris le problème complètement à l'envers, en se lançant dans un dispositif jusqu'ici inédit en France, mais qui a fait ses preuves aux Pays-Bas : un « éco-bonus mobilité » pour modifier les comportements des automobilistes. C'est-à-dire, reverser de l'argent aux automobilistes qui économisent leurs trajets en voiture 

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