Embouteillages à Lille et « péage positif » : la fausse bonne idée de rémunérer les automobilistes ?

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Cette année, la Métropole européenne de Lille compte mettre en place un péage positif. Le principe ? Rémunérer les automobilistes pour qu'ils laissent leur voiture au garage (2 euros par trajet évité, soit 4 euros par jour, avec un plafond mensuel de 80 euros), en heures de pointe et sur certains trajets. Sauf que le dispositif a déjà été testé et... abandonné dans différentes agglomérations des Pays-Bas dès 2013 et même à Boulogne-Billancourt en 2017, en région parisienne.

Publié le 23-01-2023 par Gaëtane Deljurie, à Lille

Annoncé en 2015, voté une première fois en 2018, puis repoussé... À Lille, le « péage positif » vient enfin d'être relancé, après plusieurs années d'atermoiements ! Cet « écobonus » (un système de récompenses financières proposé aux automobilistes pour chaque trajet évité), aussi appelé « péage inversé », est l'un des dix engagements du mandat de Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (MEL).

Objectif initial : améliorer l'accessibilité et les mobilités dans une métropole fortement embouteillée. Depuis, cette idée a été testée, notamment à travers plusieurs projets aux Pays-Bas, mais sans pour autant être pérennisée.

Payer les automobilistes pour laisser leur voiture au garage, est-ce vraiment une bonne idée pour la capitale des Flandres ?

Lecture des plaques d'immatriculation et atteinte à la vie privée

À Lille, le principal obstacle dans la mise en place de cet éco-bonus résidait jusqu'à présent dans le droit français et dans la notion d'atteinte à la vie privée.

Pour rappel, dans la métropole néerlandaise de Rotterdam, les plaques d'immatriculation étaient lues automatiquement lors des passages pour ensuite être croisées avec un fichier de candidats volontaires. Le système néerlandais avait prévu de ne pas conserver ces données personnelles. Mais, côté français, l'opération s'est révélée impossible pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).

La Métropole européenne de Lille (MEL) a donc contourné le problème juridique de l

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