Eiffage prépare la succession de Pierre Berger

Eiffage prépare la succession de Pierre Berger

Après le décès subit de son PDG ce week-end à l'âge de 47 ans, Eiffage doit rapidement lui trouver un successeur, malgré la stupeur et la douleur qui touchent le groupe de BTP.

Publié le 26-10-2015 par Bertrand Dampierre

Disparition subite de Pierre Berger

 

C'est en catastrophe qu'Eiffage doit rechercher un successeur à son Président directeur général Pierre Berger, décédé vendredi à l'âge de 47 ans, d'une crise cardiaque. Pierre Berger était arrivé chez Eiffage en 2010, recruté chez son concurrent Vinci par le PDG de l'époque, Jean-François Roverato, qui cherchait alors son dauphin et l'homme qui lui succéderait en 2012.

Cette succession n'aura, malheureusement, duré que 3 ans, mais elle aura été couronnée de nombreux succès. Pierre Berger avait en effet permis à Eiffage de doubler sa valorisation boursière et atteint 14 milliards de chiffres d'affaires annuels. Beaucoup d'hommages ont salué sa personne et son talent, à commencer par celui de son ancien patron chez Vinci, Xavier Huillard, qui a déclaré « Pierre était animé par une énergie exceptionnelle et une passion pour nos métiers qui sont la marque des grands dirigeants ».

 

 

Quel successeur lui trouver?

 

Le groupe de BTP français se trouve ainsi dans une situation voisine de celle de Total il y a exactement un an, lors du décès tragique de Christophe de Margerie dans un accident d'avion en Russie. Total avait alors dans l'urgence choisi de désigner un tandem, en les personnes de Thierry Desmarest, l'ancien Président du groupe pétrolier à qui l'on avait demandé de reprendre du service et de sortir de sa retraite, et de Patrick Pouyanné, l'un des hommes forts du groupe. Il se pourrait bien qu'Eiffage soit obligée de recourir à des solutions analogues, et de rappeler ainsi Jean-François Roverato, malgré ses 71 ans.

Il ne semble guère évident, en revanche, de déterminer qui pourrait assister Jean-François Roverato en assumant les fonctions de Directeur général, et devenir ainsi le nouveau dauphin. On songe à Jean-Louis Servranckx, patron des Travaux Publics chez Eiffage, ou encore à Bruno Angles, du fonds australien Macquarie, qui cogère avec Eiffage les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône. Mais, étrangement, peu de noms ressortent du lot. Pourtant, Eiffage devrait bien disposer d'une liste, puisque le code Apef-Medef stipule clairement que le Comité de Nomination d'une entreprise cotée « doit établir un plan de succession des dirigeants mandataires sociaux pour être en situation de proposer au conseil des solutions de succession notamment en cas de vacance imprévisible ».

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