Faible disponibilité pour les centrales EDF

Avec 57 réacteurs en activité sur 58, le début de semaine s'est révélé exceptionnel pour le parc nucléaire d'EDF. Ce résultat ne saurait cependant faire oublier la contre-performance magistrale de l'année 2013, avec un coefficient de disponibilité proche de 78%. Selon des sources internes à l'électricien, ce résultat, le plus bas depuis 2009, est pris très au sérieux par les instances dirigeantes. En 2012, Henri Proglio, le PDG d'EDF, avait en effet fixé un objectif de 82 à 83% de disponibilité sur les années 2013 et 2014. Le non-respect de cet objectif s'accompagne d'un défaut de maîtrise industrielle, avec des arrêts de maintenance d'une durée supérieure de 26 jours à la moyenne. Pour EDF, les raisons de ces retards sont nombreuses : difficultés à piloter les aléas, non-qualités d'exploitation et de maintenance, manque de rigueur dans la préparation, volume d'activités mal maîtrisé, etc. Un constat implacable, qui impose un redressement de la performance industrielle.

Investissements dans la maintenance nucléaire

Dans ces conditions, EDF se voit contraint de réviser le calendrier du "grand carénage", une vague de grands travaux de maintenance qui impactera négativement la disponibilité de son parc nucléaire. Le programme révisé prévoit ainsi une montée en charge progressive des investissements, avec un plateau de travaux de l'ordre de 4 à 5 milliards par an, contre 7 prévus initialement. Ce nouveau programme des investissements devrait être présenté dans les prochains mois à la commission d'enquête parlementaire sur les coûts du nucléaire, ainsi qu'à la Commission de régulation de l'énergie. A terme, l'électricien promet une réduction du coût du mégawattheure (MWh) à 55 euros, contre 80 euros pour les réacteurs neufs.