EDF suspend un quart de son parc nucléaire britannique

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La filiale d'EDF en Grande-Bretagne, EDF Energy, vient d'annoncer la mise à l'arrêt de 4 de ses 15 réacteurs nucléaires, pour une durée prévisionnelle de 8 semaines.

Publié le 12-08-2014 par Guilhem Baier

Anomalie sur un réacteur nucléaire d'EDF

 

Ce lundi 11 août, la filiale d'EDF en Grande-Bretagne a annoncé la détection d'une anomalie sur la chaudière d'un réacteur nucléaire. Un incident suffisamment sérieux pour justifier la mise à l'arrêt, pour une durée prévue de 8 semaines, de 4 des 15 réacteurs nucléaires d'EDF Energy. Début juin, la centrale nucléaire concernée, située à Heysham, au centre-ouest de la Grande-Bretagne, avait été arrêtée afin de rechercher les causes de l'anomalie, décelée dès novembre dernier. Le régulateur britannique avait cependant autorisé EDF à poursuivre l'exploitation du réacteur, pour un temps et une puissance limités, dans l'attente d'investigations plus poussées. Confronté au risque d'un défaut générique, l'électricien a dorénavant pris la décision d'arrêter les 4 réacteurs dotés de chaudières similaires, répartis entre les centrales d'Heysham et de Hartlepool.

 

 

EDF : une suspension pénalisante

 

Cet arrêt impromptu ne manquera pas de pénaliser la production d'électricité du groupe sur l'année 2014. La direction d'EDF vient d'ailleurs de revoir à la baisse son objectif de production, à 61 Twh, soit une baisse de 2 Twh. Un porte-parole d'EDF souligne que le parc nucléaire de l'électricien a malgré tout généré un chiffre d'affaires de 5,17 milliards d'euros au premier semestre, pour un Ebitda de 1,17 milliard d'euros. Reste à évaluer les incidences de l'arrêt sur la durée d'exploitation du parc nucléaire d'EDF, un sujet hautement polémique qui divise les spécialistes du secteur de l'énergie.

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