Protocole d'accord

À l'occasion de la World Nuclear Exhibition qui se tient actuellement du 28 au 30 juin 2016 au Parc des Expositions de Paris - Le Bourget, Électricité de France et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont signé un protocole d'accord afin de collaborer ensemble plus étroitement au sein des activités nucléaires, et notamment dans le domaine de la production de réacteurs. Cette collaboration invite le géant nippon à participer à la grande entreprise qui attend désormais EDF depuis la déroute d'Areva.

Plus spécifiquement en effet, le protocole d'accord prévoit « la participation potentielle de MHI, au titre de partenaire stratégique, dans la réorganisation du secteur nucléaire français, à travers l'acquisition d'une participation minoritaire dans le capital d'Areva NP », comme l'indique le communiqué de presse publié par les deux entreprises suite à la signature de l'accord par leurs deux Présidents Directeurs Généraux respectifs, Jean-Bernard Lévy, et Shunichi Miyanaga.

Renforcer la filière nucléaire française

Ce partenariat est des plus logiques, car Mitsubishi travaille déjà en étroite collaboration avec Areva NP sur le chantier du nouveau réacteur nucléaire de moyenne puissance Atmea, celui qui va être prochainement installé dans la centrale nucléaire turque de Sinop. D'ailleurs, ce protocole d'accord ouvre en retour les portes d'Atmea et du chantier de Sinop à EDF.

Ce partenariat aura aussi comme conséquence bénéfique de renforcer la filière nucléaire française et les entreprises signataires contre la concurrence de plus en plus féroce du russe Rosatom et du conglomérat Toshiba-Westinghouse.

En marge de cet accord, un autre partenaire historique d'EDF, China General Nuclear (CGN), a manifesté son intérêt pour une prise de participation minoritaire dans le capital d'Areva NP, dont l'énergéticien français ne souhaite détenir que 51%, ainsi que pour devenir partie prenante dans le futur chantier des réacteurs nucléaires de nouvelle génération dans la centrale britannique d'Hinckley Point.