Opération réussie

Électricité de France a annoncé hier soir après clôture de la Bourse de Paris le succès remarquable de son augmentation de capital. Sur les 4 milliards requis, l'État français a, comme convenu, souscrit à l'opération à hauteur de 3 milliards. Après l'opération, sa participation dans le capital d'EDF passera donc de 85,6 à 83,10 %, mais il restera bien évidemment l'actionnaire de référence du producteur d'électricité. En revanche, la part du flottant augmentera sensiblement.

Le milliard restant, disponible en souscription pour les investisseurs, a quant à lui été souscrit plus que nécessaire, puisque la demande atteint quasiment 1,9 milliard d'euros, avec une couverture de 186 % sur ce segment.

Un soulagement financier

Couverte à 121,8 % avec les trois quarts du montant de l'augmentation de capital déjà souscrits par l'actionnaire principal qu'est l'État, cette augmentation de capital est donc un réel succès pour EDF. « Avec le succès de cette augmentation de capital, la nouvelle trajectoire financière du groupe, annoncée il y a tout juste un an, est désormais pleinement opérationnelle », a commenté Jean-Bernard Lévy dans le communiqué de presse de l'énergéticien français.

Le patron d'EDF a par ailleurs ajouté que, « alliée à la bonne exécution de notre plan de performance, elle renforce la structure financière d'EDF et nos moyens d'investir dans nos grands projets d'avenir tels qu'inscrits dans notre stratégie CAP 2030 ».

Assumer les investissements nécessaires

Cette opération permet à EDF, touchée à la fois par un lourd endettement et ayant vu sa valorisation boursière s'effondrer durant ces dernières années, de respirer à nouveau et d'envisager les investissements d'avenir avec sérénité.

Les investissements en question sont en effet colossaux. En premier lieu, EDF doit financer son plan « Grand Carénage », le plan de maintenance globale des installations de son parc nucléaire. En second lieu, elle doit faire face au défi financier que représente la construction des deux réacteurs nucléaires EPR sur le chantier britannique d'Hinkley Point.