Un nouveau contrat signé avec MHI

Hier soir, mardi 8 janvier, le groupe français spécialisé dans la fourniture d'énergie et de services associés EDF a créé la surprise en ne choisissant pas sa filiale Framatome pour le renouvellement d'équipements importants de ses centrales nucléaires basées dans l'Hexagone. Suite à un appel d'offres lancé en octobre 2017, l'électricien français a finalement décidé de s'engager auprès du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), pour un montant qui n'a pas été dévoilé. MHI sera donc en charge de remplacer, dans un premier temps, « trois triplettes de générateurs » sur des sites détenus par EDF en France, tandis qu'une quatrième triplette pourrait être fournie par la suite. Cette nouvelle a mal été accueillie par les salariés de l'usine Framatome de Creusot Forge, qui espéraient récupérer cette commande pour relancer quelque peu l'activité de l'entreprise.

Un contrat qui suscitait des craintes depuis mai 2018

Pour Jean-Luc Mercier, représentant CGT à Creusot Forge, l'annonce du contrat signé avec MHI est une « honte ». Selon lui, EDF, actuellement dirigé par Jean-Bernard Lévy, avait encore récemment affirmé vouloir « travailler main dans la main » avec sa filiale. Dès mai 2018, les syndicats de Framatome avaient exprimé leur peur de voir ce contrat leur passer sous le nez, en expliquant que cela aurait « une incidence directe [...] avec une charge de travail largement insuffisante dès 2022 ». Cela étant dit, Framatome étant détenu à hauteur de 19,5 % par MHI et les deux groupes ayant l'habitude de collaborer sur des commandes, il est possible que le groupe japonais choisi par EDF décide de confier une partie des missions de ce contrat à la firme française. Les discussions sur les détails du contrat sont toujours en cours.

Par ailleurs, EDF, qui a achevé fin 2018 son plan de cession d'actifs de 10 milliards d'euros, a également annoncé la signature, hier, d'un partenariat de trois ans avec l'Agence de l'outremer pour la mobilité (Ladom) pour permettre toujours plus l'insertion professionnelle des jeunes ultra-marins. Cette association devrait notamment permettre à une soixantaine de jeunes de plus de 18 ans d'accéder à des contrats en alternance au sein du groupe français, dans ses sites basés en France métropolitaine.