Tests à froid concluants

Dans un communiqué de presse publié ce mardi matin, l'énergéticien français a annoncé avoir achevé, en date du 6 janvier 2018, la phase des essais dits « à froid » des tests de fonctionnement du réacteur à eau pressurisée de la troisième tranche de la centrale nucléaire de Flamanville, au nord de la Presqu'île du Cotentin. Ces essais à froid s'inscrivent dans le programme de tests préalables à la mise en service du réacteur, qui doit avoir lieu au dernier trimestre de cette année 2018. Avant mise en service, EDF doit en effet vérifier et tester, selon divers protocoles supervisés par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), le bon fonctionnement de tous les circuits primaires et secondaires du réacteur nucléaire.

La phase d'essais à froid, qui vient de s'achever, a débuté le 18 décembre 2017. Elle a constitué en un test d'étanchéité du circuit primaire du réacteur en le soumettant à une pression de plus de 240 bars, c'est-à-dire supérieure à la pression maximale possible dans le circuit lors de l'exploitation du réacteur. Le test a permis de vérifier la qualité et la fiabilité du circuit et de plus de 500 soudures qui en assemblent les différents éléments. L'ASN a, bien entendu, assuré la supervision et la vérification des tests et de leurs résultats.

Vers les prochaines étapes

La prochaine phase d'essais, qui débutera en juillet 2018, sera la phase d'essais « à chaud ». Ces derniers permettront de tester à nouveau tous les équipements des circuits dans des conditions de pression et de température similaires à celles d'un réacteur en exploitation. Au terme de ces essais, s'ils sont concluants, le réacteur EPR de Flamanville pourra enfin être mis en service. Pour la réalisation de tous ces essais, ce sont plus de 1 000 ingénieurs et techniciens d'Electricité de France et de ses partenaires industriels qui sont mobilisés.

Dans son communiqué, EDF a également confirmé que la feuille de route et le calendrier du projet Flamanville 3 seraient bel et bien respectés, avec un chargement du combustible et une mise en service prévus à la fin du quatrième trimestre 2018. EDF a également confirmé que le projet, qui a subi au départ beaucoup de retards, notamment à cause de ses prestataires de l'époque, Bouygues Construction et Areva NP, coûtera 10,5 milliards d'euros.